Visite du « LAM » le 23 mars 2023

Isamu Noguchi – salle des lampes « AKARI »

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La visite du « LAM » (Lille Art Moderne) alias « Lille Métropole, musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut », encore assez méconnu, le jeudi 23 mars n’a pas déçu la vingtaine de participants dont beaucoup le découvraient pour la première fois !

Grâce à la compétence artistique et aux qualités pédagogiques de notre guide, Benjamin, nous avons pu mieux appréhender les distinctions entre ces trois classifications de l’art, moderne, brut et contemporain, ainsi que les liens de chacune d’elles avec la société et le contexte historique de chacune de leur époque.

Depuis 1983, le LAM s’impose comme l’un des plus importants musées d’Europe du Nord.

Deux collectionneurs sont à l’origine de la création  du « Musée d’art moderne », tel qu’il était nommé avant 2010 : Roger Dutilleul (1872-1956) et son neveu Jean Masurel (1908-1991).

Roger Dutilleul est l’un des rares Français à acquérir, très tôt, des œuvres des peintres les plus significatifs de son temps : les fauves, les cubistes, Amedeo Modigliani, Paul Klee, Joan Miró, Vassily Kandinsky, André Masson, Joaquín Torrès-Garcia ou encore André Lanskoy. La collection de Roger Dutilleul est l’une des grandes collections d’art moderne de la première moitié du 20e siècle.

L’art moderne a marqué une rupture avec les règles de l’art académique en s’affranchissant progressivement de la représentation réaliste. Les œuvres d’art moderne de la collection du LAM datent globalement de la première partie du 20e siècle. Elles englobent plusieurs mouvements artistiques (impressionnisme, fauvisme, expressionnisme, surréalisme, etc.).

Roger Dutilleul est fasciné par le travail de Modigliani. Dès 1918, il acquiert la « Tête de jeune fille » chez Constantin Lepoutre. Entre 1918 et sa mort, il a eu entre les mains 35 peintures et au moins 26 dessins, soit environ 10 % de la production de l’artiste.

Jean Masurel, industriel du Nord, encourage les artistes de la région : Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Jean Roulland ou encore Arthur Van Hecke. Au début des années 1950, les deux collectionneurs proposent leur soutien éclairé à un jeune artiste : Bernard Buffet.

Au début des années 1970, il considère que sa collection est devenue trop importante pour rester dans le domaine privé. Il souhaite rendre hommage à sa région natale et le projet de musée s’impose peu à peu. En 1979, son épouse Geneviève et lui font une donation de 219 œuvres (peintures, gouaches, dessins et sculptures) à la Communauté urbaine de Lille.

L’art contemporain désigne généralement l’ensemble des œuvres produites de 1945 à nos jours.

Nouveau tournant en 1999 : l’association L’Aracine fait don de sa collection d’art brut, riche de plus de 3 500 œuvres (Crépin, Lesage, Wölfli…). En contrepartie, elle demande que le musée organise une exposition tous les ans et que des salles dédiées à l’art brut soient construites dans le prolongement du bâtiment inscrit en 2000 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

Qu’est-ce que l’art brut ?

Le terme « art brut » est utilisé à partir de 1945 par Jean Dubuffet, psychologue et psychothérapeute, pour désigner l’art des malades mentaux, des autodidactes et des médiums ; en somme, les « personnes indemnes de culture artistique ». Le LAM propose une approche unique et originale de l’art brut en favorisant la transversalité entre les trois collections (art moderne, art contemporain, art brut).

Après de gros travaux de rénovation et d’agrandissement, le musée rouvre ses portes le 25 septembre 2010. Il porte un nouveau nom : le « LAM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut ». C’est le seul musée à présenter simultanément et dans un même lieu trois champs de l’art des 20e et 21e siècles – dont le plus important fonds public d’art brut de France.

Heureux d’avoir découvert ou « redécouvert » ce très beau musée métropolitain qui fête cette année ses 40 ans, les participants ont pu ensuite parcourir avec notre guide l’exposition thématique consacrée au sculpteur et designer nippo-américain, Isamu NOGUCHI, qui se définissait plutôt comme un « artiste / sculpteur » .

Il est né en 1904 à Los Angeles et part vivre avec sa mère au Japon trois ans plus tard. Son père lui donne le nom « Isamu » qui veut dire « courage » en japonais. À 20 ans, il abandonne ses études de médecine pour devenir sculpteur et rentre à la Leonardo da Vinci Art School de New York. Il mourra en 1988 à New York, après une vie bien remplie d’artiste aux multiples facettes, à la fois sculpteur, designer, architecte, décorateur scénographe, paysagiste.

Le LAM lui consacre dix salles d’exposition dont chacune est conçue comme un environnement particulier et la salle « Akari » a surpris tous les participants avec son agencement original des lampes aujourd’hui intégrées dans notre quotidien moderne et dont Isamu NOGUCHI est le créateur.

Cette visite de « Chaque mois mon musée » au LAM a captivé tous les participants !

entrée du musée
l’arbre de Braque
Miro
Art brut
Modigliani

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